À la source des larmes

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

Henry BARS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’effusion des larmes qui, chez l’homme, signifie généralement la douleur, prend encore en deux cas un sens plus profond qu’il peut être bon de scruter.

Le mystique, lorsqu’il lui arrive de se pencher sur le mystère des créatures, sent parfois sourdre en lui ce fleuve amer qui demande à jaillir. De l’existence du don des larmes comme fruit de la grâce d’union, la vie des saints nous est un long témoignage. Rappelons seulement les derniers jours de saint Augustin : « Cum discessum a vita sibi instare intelligeret, Psalmos David qui ad poenitentiam pertinent, in conspectu positos, profusis lacrymis legebat. Solebat autem dicere, neminem, etsi nullius sceleris sibi conscius esset, committere debere ut sine poenitentia migraret e vita 1. » On peut voir par la restriction de cette dernière phrase que la componction exigée par le mourant d’Hippone n’est pas seulement celle d’une pénitence personnelle. Après quarante-trois ans de sainteté, purifié depuis longtemps des souillures de sa vie charnelle, c’est une douleur non seulement bien plus universelle qu’il invoque – la prise en charge des péchés du monde –, mais encore bien plus radicale, inviscérée au point où la blessure originelle rejoint l’abîme propre de la créature. Écho dans la voix d’Augustin des pleurs de David : « Je suis devenu pareil au pélican de la solitude, à l’oiseau nocturne dans son domicile – mes jours s’en sont allés à l’ombre... Tout périra, mais Toi Tu demeures ; et comme un vêtement tout s’en ira vieillissant... mais Toi 2 ! »

Mais il nous faut lever les yeux vers un exemple souverain. Il est rapporté dans les Évangiles que sur la fin de sa vie publique, en deux circonstances peu éloignées l’une de l’autre, Jésus pleura : dans l’instant qui précéda la résurrection de Lazare 3, et le jour du triomphe des palmes, à l’aspect de Jérusalem 4.

Autant il serait impie, et plus vulgaire qu’impie, d’invoquer dans le premier cas un phénomène d’émotion contagieuse, autant il est légitime de marquer à quel point la sympathie hautement, simplement humaine agit ici sur le cœur de Jésus. Après les Juifs eux-mêmes que ces larmes frappèrent, on aime y voir un témoignage de l’amitié personnelle que le Christ avait pour Lazare. On doit pourtant songer que Jésus n’ignorait pas ce qui allait suivre : ce mort, son ami, dans un instant revivra ; Il n’est venu que pour le ressusciter, Il a tardé à venir pour avoir à le faire. Rien d’irréparable par conséquent : je ne pleure pas ce que j’ai perdu à l’instant que je suis sûr de le retrouver.

Il y a bien plus à vrai dire, et le regard de Jésus porte beaucoup plus loin que le cadavre de celui qui fut. Lazare. Ses larmes jaillissent d’une source bien plus profonde que celles des Juifs ou de Marie même. Ce n’est pas un mort qu’Il approche, c’est la mort même qu’il expérimente en cette dernière rencontre avant un prochain Vendredi, la mort, ultime recès de cette misère qu’il assume, misère propre à l’homme entre tous les esprits, et qui, mieux que rien autre, signifie la créature.

Aucune infirmité en cette horreur 5 qui l’envahit, mais le frémissement d’une nature qui, parce qu’hypostatiquement unie à l’incréé, perçoit à son maximum, sous l’instinct de l’Esprit, cette connaturalité de l’homme avec le Néant qu’Il n’a pas elle-même récusée. Même de ce point de vue il n’est, certes, pas indifférent que l’expérience soit faite à propos d’un ami 6 : en Lazare, c’est toute l’humanité, aimée d’amitié, dont Il perçoit le goût de mort, comme au jardin, toutes larmes dépassées, c’est elle toute en lui qui suera le sang, et sur la croix aura le cœur ouvert.

C’est au même ordre d’interprétation qu’il faut, semble-t-il, rapporter les pleurs de Jésus sur Jérusalem. Interpréter le texte de la tendresse du Sauveur pour sa patrie terrestre n’est pas en fausser le sens, mais peut être le diminuer : en fait ce que le Christ a sous les yeux, ce n’est pas seulement la cité de tours et de murs « cujus participatio ejus in idipsum », mais le lieu le plus haut du monde, le seul lieu en ce monde où le Père ait voulu pendant des siècles être adoré. Le Christ, comme on sait, vient de répondre aux Pharisiens, scandalisés des louanges royales à Lui dédiées par le peuple : « Je vous le dis en vérité, s’ils se taisent les pierres mêmes crieront ! » Et surgit à ses yeux la ville. Son cœur éclate : « Si tu connaissais toi aussi du moins en ce jour ce qui ferait ta paix ! » La Paix, c’est lui-même, comme l’a annoncé Michée, comme le proclamera bientôt saint Paul. Mais ne faut-il pas en vérité que les choses s’accomplissent, et que le Fils de l’Homme soit crucifié et pour qu’Il soit crucifié que Jérusalem demeure aveugle ? « Maintenant ces choses demeurent cachées à tes yeux. » Mystérieuse et inéluctable loi du scandale, troublante pour le Christ lui-même, prolifération dans le réseau de l’histoire de l’incohérence du premier péché. « Ils ne laisseront pas de ton enceinte pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu as été visitée. »

Ainsi l’objet des pleurs de Jésus demeure-t-il l’abîme de la créature, non plus manifesté en ce retour individuel sur son être de créature qui est la mort, mais en l’obscur enchaînement des nécessités sociales et historiques qui n’enlèvent pas les responsabilités parce que ces nécessités elles-mêmes sont tissées de liberté 7. En présence de deux cas éminents, celui de la mort d’un ami, celui de la malédiction de son peuple, l’être profond, humain du Christ, sous la motion de l’Esprit qui trouvait en lui infinie docilité, répond par les larmes à la délégation que lui fait l’abîme obscur du créé. Nous croyons qu’il faut y voir le plus haut exemple du Don de Science qui est, au sens de la tradition catholique 8, le don de la connaissance quasi-expérimentale du créé et qui a pour correspondance dans les proclamations du Discours sur la montagne la troisième béatitude : « Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés ! »

 

 

Au chapitre VIII de l’Épître aux Romains, qui en constitue le sommet et le centre de rayonnement, saint Paul, ayant conduit ses lecteurs jusqu’à l’assurance de l’Esprit d’adoption qui nous a été donné, propose de cela plusieurs signes. Le premier et le plus mystérieux est cette « attente de la création qui soupire après la révélation des fils de Dieu. La création, en effet, a été soumise malgré elle à la vanité, par celui qui l’y a soumise dans l’espérance qu’elle aussi sera délivrée de la servitude de la corruption pour avoir part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à maintenant la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l’enfantement 9 ».

C’est de la création matérielle qu’il est ici question, mais prise bien visiblement comme type du créé à l’état pur ; son témoignage est celui de toute créature, en dehors même de la connaissance et de l’amour. Aucun texte n’est plus directement opposé que celui-ci à tout pessimisme qui ne verrait en la matière que privation et que mal. La créature est assujettie à la vanité contre son gré, et c’est Dieu qui l’y assujettit : car il ne la livre au Prince de ce monde que pour un temps, et afin que le bien en sorte. Saint Paul dit plus bas 10 que pour ceux qui aiment Dieu, tout ce qui arrive est un acheminement vers le bien. Et s’il est permis d’affirmer avec le Docteur Angélique que toutes choses tendent à s’assimiler à Dieu 11, on doit reconnaître dans la matière même une analogie de l’amour. C’est exactement la pensée de saint Paul ; d’où l’image de la parturition : la servitude du monde n’est pas vaine, elle lui prépare à lui-même une nouvelle naissance, elle le mûrit pour une splendeur à laquelle il ne pouvait nullement prétendre. Le mystère de l’adoption étend son rayonnement jusqu’aux derniers confins de l’être, parce que dans le Christ c’est tout le créé qui est assumé à l’ordre de la grâce. L’acte par lequel nos sens glorifiés saisiront pour ainsi dire intuitivement Dieu dans les corps 12 trouvera son écho dans une transparence des corps eux-mêmes. La liberté de nos corps, c’est que rien n’y empêchera plus l’esprit de passer, et l’esprit inondé de la lumière de gloire pénétrera nos sens a fine usque ad finem, en toutes leurs profondeurs et en toute leur portée. La liberté de la création matérielle, c’est qu’elle ne fera plus écran à sa Cause, qu’au lieu de solliciter notre désir curieux par le goût de sa caducité, elle offrira à notre amour la pureté de son existence, de l’être qu’à tout instant elle reçoit de son origine.

Jusqu’au jour de la libération des Fils, la création tout entière est esclave. Mais il n’est d’esclavage sans retour que celui qui s’ignore, Et comme il y a dans la matière une analogie de l’amour, il y a en elle une analogie de la connaissance, de la douleur et du désir. Cet obscur sentiment de sa servitude, la nature ne le révèle pas à tous, mais seulement aux saints dont le vœu suprême coïncide avec ce qu’il y a de plus foncier en elle. Le Sequere naturam pourrait ici recevoir une interprétation qui serait un contresens littéraire, mais une grande vérité spirituelle. C’est à peu près ainsi que parlent les maîtres de l’ascèse et de la vie intérieure lorsqu’ils font remarquer que seul entre toutes les créatures l’homme n’obéit pas à sa Cause : c’est alors vraiment qu’il ne suit pas la nature.

Les saints la suivent parce qu’ils l’entendent et la comprennent. Ils l’entendent en eux parce qu’ils font partie eux aussi de la nature et de la création. Ils l’entendent en elle-même en vertu d’une connaturalité toute soumise au principat du Don de Sagesse. Et voici ce qu’elle leur dit : que la créature est double, qu’elle est tournée vers en haut et vers en bas, vers l’Être et vers le néant, qu’il y a deux façons de se comporter à son égard et une seule de l’aimer ; qu’on peut la rechercher pour ce qu’elle porte en soi de périssable, de pesant et d’absent tout ensemble, et alors on s’en sert ; ou qu’on peut communier avec son acte d’existence qui est un abîme de désir tourné vers la Source éternelle, et alors on la respecte et on l’aime. Les saints ayant choisi pour eux-mêmes ont choisi pour tout le reste. Ils ont entendu la voix proclamant que pour sauver son âme il faut la perdre, que la royauté appartient aux doux et la richesse aux pauvres. Et vivant un paradoxe fondé sur une logique au-dessus de toute nature, à l’instant qu’ils cessent d’être au monde ils commencent de s’entretenir avec lui.

Ce que les choses alors se mettent à leur murmurer, c’est leur profonde faim, l’insuffisance qui les habite et les rive. Ces saveurs étranges et suspectes, ce goût d’eaux dérobées et de nourriture inconnue 13 par où l’Adversaire qui s’appelle aussi Prince du mensonge les tourne contre leur Cause, elles en découvrent à l’intelligence purifiée le caractère fallacieux. « Nous avons été dupes comme toi, disent-elles à cet homme qui se penche sur leur secret, et nous avons été dupes à cause de toi, pour toi. Ne va pas nous détester pour une faute que nous ne sommes pas capables de commettre, car l’obéissance est notre nature même et il nous est impossible de pécher. Satan a, dit-on, pouvoir de disposer la matière ; mais il ne peut rien sur notre être même, l’usage seul lui en est dévolu. Nous sommes aussi bonnes qu’au premier jour quand Dieu nous créa parce qu’Il nous aimait, et nous admira parce qu’il nous avait créées. Nous n’avons rien perdu de ce qui en nous était éternel, mais à cause de toi et pour ton épreuve nous avons été réduites en servitude, assujetties aux usages du péché. Ne nous en veuille pas, mais plains-nous. Aime-nous, car nous portons les vestiges de l’Amour. Et surtout, connais la véritable parole que nous disons tout bas, malgré le vacarme qu’obtient de nous l’orgueil déchu : ne t’arrête pas à nous, car nous n’en valons pas la peine, seul est digne de désir Celui qui nous a faites. Remonte par ce don que nous sommes jusqu’au Don qu’Il se fait de Lui-même à Lui-même, Un et Trois, sans succession, sans défaillance, dans l’Éternité. »

Il les entend et les croit, car déjà travaille en lui avec des gémissements ineffables l’Esprit qui vient en aide à notre faiblesse 14, et goûtant au sein de son épreuve les prémices de cette joie que Dieu goûte en Lui-même, il expérimente aussi l’absence d’où toute créature fut arrachée, l’abîme inférieur dont elle porte le sceau, le mystère de la Création. Tout ce qu’il y avait en lui de rigide, d’apparemment solide et résistant, cède sous la poussée doucement impitoyable du torrent éternel. Il se lève comme quelqu’un qui va recevoir un ordre, élève ses mains parfaitement inutiles dans la nuit de son insuffisance, et suivant l’avertissement du prophète répand son cœur comme de l’eau devant la face de son Seigneur 15.

Et nous, qui ne sommes pas des saints, Dieu nous prépare à sa façon, à notre façon, et tant que la mort au péché n’aura pas fini de nous détacher des créatures, il nous sera bon qu’en des minutes précieuses nous devienne perceptible leur absence au sein de leur beauté. Ce qu’elles nous disent, David l’avait déjà compris : « C’est le Seigneur qui nous a faites et ce n’est pas nous-mêmes ! Va, nous ne sommes que douleur tant qu’on nous recherche. Il est permis de nous aimer pour le don que nous avons reçu, pour cette inscription dans la poussière de la lumière et du souffle éternels. Il est beau que nous existions, mais ce qui est bien plus beau encore, c’est que nous ne sommes pas et que nous en rendons témoignage. Notre vide rend gloire à l’Amour qui nous a permis de Le désirer. Nous ne savons pas Son Nom, mais nous aspirons à Lui ressembler. C’est pourquoi en nous il y a de la paix, car nous sommes œuvre de sagesse. Ne t’arrête pas à nous, et si tu es avide, que ce soit au moins de la splendeur qui t’est offerte. Détache-toi de nous, passe outre, la Beauté est plus loin, la Lumière est plus loin. Notre repos, c’est que nous ne nous regardons pas nous-mêmes. Notre joie, c’est que Dieu existe. Et toi aussi, ta Joie est ailleurs, ta Vie est absente, ton Amour te requiert. »

Tel est, semble-t-il, la profonde vérité que rejoint Claudel dans son Art poétique, lorsqu’il nous dit que le temps est « le moyen offert à tout ce qui est d’être afin de n’être plus... l’Invitation à mourir, à toute phrase de se décomposer dans l’accord explicatif et total, de consommer la parole d’adoration à l’oreille de Sigé l’Abîme 16 ».

 

 

Henry BARS.

 

Paru dans La Vie spirituelle

en novembre 1938.

 

 

 

 

 



1  Leçons du bréviaire romain au 8 août, second nocturne.

2  Ps. CI, 7, 8, 27, 28.

3  Jean, XI, 35.

4  Luc, XIX, 41.

5  Le verbe μβριμασθαι exprime une sorte d’horreur, se rapportant comme dit l’École à l’appétit irascible, non au concupiscible. Il est employé à plusieurs reprises dans les Évangiles avec le sens d’une menace (Matth.  IX, 30 ; Marc, I, 43 ; Vulgate : comminatus) ou d’un blâme (Marc, XIV, 5). Ce n’est pas de peur qu’il s’agit ici, mais d’horreur, et d’une horreur d’autant plus puissante que la nature humaine du Christ avait plus d’être, était plus éloignée du néant. Au jardin la peur même viendra s’y joindre, et sur la croix un sentiment de déréliction dont nous n’avons pas idée.

6  Rien d’indifférent d’ailleurs en l’inimitable récit de saint Jean. Après le dialogue avec les disciples qui représentent ici à la fois la bonne volonté et l’incompréhension, Jésus rencontre Marthe qui personnifie la foi et lui fait confesser la résurrection. La Foi introduit la Sagesse (Marie), et pour ceux qui identifient la sœur de Lazare avec la pécheresse de Luc, VII, il est émouvant de penser que les larmes du Seigneur sur Lazare répondent suivant un ordre divin à celles dont Marie avait baigné ses pieds. Au dernier souper de Béthanie il n’y aura plus de larmes, mais seulement le nard que, devançant l’histoire sans s’en douter, Marie répand sur l’humanité du Sauveur « en vue de sa sépulture » (Jean, XII, 3-8) ; ainsi, le lendemain (Jean, XII, 12), la foule, sans s’en douter davantage, devancera dans l’ordre du visible le triomphe de la Résurrection. À partir de ce moment, Marie, l’âme la plus unie, a pris celle de Notre-Dame, au mystère de la Mort de Dieu, passe dans l’obéissance à l’Esprit de l’exercice du Don de Science à celui du Don de Sagesse, et le dimanche matin la myrrhe qu’elle emporte lui sera inutile : le chapitre de la sépulture est fini, la Vie éternelle commence. « Femme, pourquoi pleurer ? » Et à cette voix du Verbe qui, par-dessus le sépulcre, le nomme pour l’éternité, elle reconnaît l’Amour. Alors Noli me tangere, puis cette longue absence où elle expérimente la Vie, comme dans le contact elle avait expérimenté la Mort.

La tradition nous rapporte que, passée la mer, elle devait venir féconder à nouveau de ses larmes un coin de campagne française. Mais à vrai dire son histoire est finie, puisque dans le sacrement de la Rédemption elle a vraiment en quelques jours vécu toute sa Vie.

7  Aussi bien les grands anciens qui croyaient à la Fatalité n’ont-ils pas cru que la liberté individuelle fût par là abolie. Le Fatum, l’αναγχη, sont dans leur horizon le nom de cet inexplicable où nous voyons l’interférence du péché, de la matière et de l’Amour. À leur façon, ils ont expérimenté là, et d’un cœur quelquefois plus pur, en tous cas moins habitué que le nôtre, le fonds même du créé. Il n’y a pas plus de larmes chez Sophocle que chez Racine, mais leur signification est, semble-t-il plus directe, plus obvie chez le premier que chez le second.

8 8 Ia IIae, qq. 68-70 ; IIa IIae, q. 9. Commentaire de Ia IIae, q. 68, par Jean de Saint-Thomas (Les Dons du Saint-Esprit, trad. R. Maritain, pp. 169-179). ous disons connaissance quasi expérimentale, car l’expérience ici est toute subordonnée à la connaturalité établie entre nous et Dieu par le Don de Sagesse et la Charité.

9  Rom., VIII, 19-22.

10  Verset 28.

11  Contra Gentiles, lib. IIIus, cap. XIX-XXI.

12  Saint Augustin, De Civitate Dei, cap. XXIX. Cf. l’explication de saint Thomas, Ia, q. 12, a. 3, ad 2um.

13  Prov., IX, 16.

14  Rom., VIII, 26.

15  Thren., II, 19.

16  Art poétique, p. 57.

 

 

 

 

 

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