La Divine Cabale et la Bible

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

H. C. JAMES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hébraïsant convaincu, je viens de lire dans Psyché l’explication donnée par mon confrère Ourdeck du premier mot du livre du monde, d’après la science cabalistique, le mot Bereschit dans la Bible.

J’avais, jusqu’ici, traité la cabale ou science mystérieuse des nombres comme une pure rêverie. Le premier mot de la Bible avec ses explications vient de chasser cette idée préconçue. Que l’on en juge :

Dans le premier chapitre de la Genèse, le premier mot Bereschit est traduit : « Dès le commencement », ou « Au commencement ». Les théologiens cabalistes affirment que ce mot Bereschit signifie : « J’établirai le Fils parce que le Père Éternel, depuis le commencement, c’est-à-dire de toute éternité, a engendré son Fils unique et que ce Fils depuis le commencement des temps devait s’incarner dans le sein d’une Vierge. »

Et tout cela se trouve contenu dans le mot Bereschit pourvu que l’on y tasse une légère transposition, ce qui veut dire : Fille bienheureuse, ou fille des béatitudes, ou encore fille des félicités célestes, toutes expressions qui désignent excellemment la vénérable et très sainte Vierge Marie.

Celle-ci n’est pas en effet, comme la première, Ève, mère des calamités fléchissant sous le poids des misères, des épreuves de toutes sortes, mais bien la Mère nouvelle des Miséricordes, la Vierge remplie de grâce sur laquelle s’est reposée l’ombre du St-Esprit. Et de même que dans le mot Bereschit, Aleph et Beth nous révèlent le Fils unique du Père, de même dans le mot suivant Alohim, Dieu, nous trouvons l’Indication de la Mère de ce Dieu.

En effet, la première et la dernière lettre du mot Aleph et Mem, signifie Mère.

Mais un autre mystère se trouve également révélé par ces mots, Bereschit et Alohim, dans lesquels les cabalistes trouvent la révélation du Fils vivant de Dieu. En outre, les mots Bereschilh Bara Elohim s’appliquent à la mort du Christ : car les dernières lettres de ces trois mots, Aleph, Mem, Thau, disposées d’après les règles de la Cabale, signifient : « L’Homme Dieu est mort et en lui était lu vérité. »

Voici quelque chose de plus curieux encore. En se basant sur la valeur numérique des lettres de ce même premier mot Bereschit, les mêmes savants cabalistes fixent exactement la date de la Nativité, du Crucifiement, de la Résurrection et de l’Ascension glorieuse de Jésus Christ, notre Sauveur.

Bereschit lu ainsi étymologiquement : Baraschit, signifie : « Je vous donnerai mon Fils », et indique le temps dans lequel ce Fils sera donné ; la date est exactement confirmée par la valeur numérique des lettres du mot Messie (envoyé). Voici comment on procède : on extrait d’abord du nom les lettres dont la valeur est supérieure à cent (d’après la numération des Hébreux). Ainsi Besch, 200 ; Schin, 300 ; Thau, 400.

Décomposant ensuite le mot Bereschit dans toutes ses lettres formatrices, on prend encore dans leur nom explicitement écrit celles qui sont supérieures à 100. De Beth on extrait donc Thau, 400, de Besch, 200 ; puis la dernière lettre Schin, 300 ; dans le mot formé par Aleph, Mem, Thau, on prend Pé, 800 ; dans Schin, 300 ; dans Nun final, 700 ; dans Thau, 400.

En additionnant ces nombres, on obtient le chiffre de 4.000 ans. Et, en effet, le Christ est monté aux cieux, où il a été placé à la droite du Père éternel après avoir vaincu le démon, le Mal et l’Enfer, l’an 3.996 de la Création du Monde, date qui ne s’écarte que de 4 années seulement des 4.000 ans indiqués ci-dessus.

 

 

H. C. JAMES.

 

Paru dans La Vie mystérieuse en avril 1913.

 

 

 

 

 

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