Les francs-juges

 

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

 

Amédée de PASTORET

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des formes mystérieuses servaient de garantie à la rigueur des lois du tribunal véhmique. L’empereur avait le droit de se faire nommer tous les francs-juges. Les francs-comtes étaient obligés de tenir un registre où tous les affiliés étaient inscrits. Mais les membres de l’association, ignorés les uns des autres, ne pouvaient se connaître que lorsque la poursuite d’un coupable exigeait le concours d’un grand nombre de personnes. Ils cherchaient alors, par les signes convenus, à deviner quels étaient les associés de leur justice : le couteau, la fourchette placés sur la table dans un sens inverse au sens ordinaire, quelques lettres tracées sans suite apparente pour les yeux étrangers, suffisaient à faire reconnaître ; alors, en étendant les doigts du milieu sur le bras du franc-juge qu’ils venaient de découvrir, ils lui communiquaient et leurs ordres, et leur volonté, et leur redoutable mission. Aucun franc-juge ne pouvait refuser d’obéir, ni proposer d’attendre. Eût-il eu son père expirant à ses côtés, eût-il su qu’il s’agissait de son frère, il fallait qu’il partît, il fallait que, le poignard ou le lacet à la main, il poursuivît la victime dévouée à la mort : le jour, la nuit, la ville et la campagne, rien ne pouvait l’arrêter. Comptable au tribunal de la vie du condamné, il était coupable tant que le condamné respirait encore ; il n’était absous que lorsque sa victime, suspendue aux arbres de la route, ou répandant son sang par de larges blessures, attestait aux voyageurs épouvantés l’inévitable pouvoir du saint tribunal ; il n’était déchargé que lorsque, à la première séance de la nuit, il paraissait devant le franc-comte, et, levant la main sur un poignard, disait : « Le ban du roi est rempli, le coupable est mort. » Ainsi le crime, du jour où il était jugé, s’attachait à la fois au criminel et au vengeur ; le même poids pesait sur leurs têtes, et pour être innocent il fallait être bourreau. Un jour d’hésitation, un mot d’avis, un geste de pitié était un crime. Qui eût dit à son frère condamné : « On trouve ailleurs du pain aussi bon que dans ces lieux » ; qui du sommet du donjon eût montré à son ami coupable l’autre rive d’un fleuve derrière lequel il pouvait espérer un asile ; qui en levant le poignard eût dit : « Fuis, je vais te frapper », était coupable, et qui était coupable était mort ; son nom, effacé du registre sacré, était inscrit sur le livre du sang ; des milliers de bras s’armaient : vaine crainte, fuite plus vaine encore, dans la forêt la plus reculée, des francs-juges se montraient tout d’un coup ; et le parjure, attaché sept pieds plus haut qu’un autre au chêne le plus élevé, expirait inconnu, oublié, sans souvenir des hommes, sans recours à Dieu. Dans la ville la plus bruyante, au sein des fêtes les plus tumultueuses, un invisible glaive s’enfonçait dans le sang du parjure ; et si ses parents, ses amis, son prince accouraient près de lui, ils lisaient sur le glaive : Tribunal secret. Tribunal secret ! répétait d’une voix sombre un inconnu désarmé qui restait debout près du cadavre : et tout se taisait devant lui.

Plus d’une fois, étranger à ces terribles devoirs, et frappé seulement de cette grande idée d’une justice toujours présente, toujours active, un bourgeois effrayé de l’oppression, un seigneur affligé de son impuissance, un noble chevalier qui croyait à la vertu, vinrent chercher dans les rangs des francs-juges des amis, une force, une indépendance dont ils sentaient le besoin : plus d’une fois les épreuves et les serments laissèrent tranquilles et calmes ceux qui se sentirent glacés d’effroi à l’aspect de ce qu’on nommait des devoirs ; les épreuves étaient courtes, les formalités n’avaient rien de trop redoutable ; mais quand on avait promis d’être juste, d’obéir à la loi de Dieu et du roi ; quand on avait dévoué sa tête pour être admis au nombre des saints hommes ; lorsque, décoré du nom de voyant ou d’illuminé, on était prêt à s’enorgueillir de sa nouvelle vie, d’horribles serments révélaient la vérité tout entière. Ce n’était plus de soi, de ses faiblesses, de ses erreurs qu’on avait à répondre ; c’était des faiblesses, des erreurs, des fautes de tous les hommes : nobles, bourgeois, chevaliers, princes, et les amis et les ennemis, devenaient les nécessaires objets de la surveillance du malheureux consacré désormais à les épier, à les accuser, à les poursuivre ; son glaive, qui n’avait armé sa main que pour punir l’injustice, devait frapper sans que la conviction entrât dans son âme ; sa bouche, qui avait commis une erreur involontaire, ne pouvait plus s’ouvrir pour la réparer ; à peine l’appel au concile général, au pape, au roi des Romains, était-il admis ; à peine l’empereur avait-il le droit de dérober une victime aux coups du sacré tribunal ; il ne s’y dérobait pas toujours lui-même, et la hache des affiliés s’enfonça quelquefois dans leur sein. Philippe de Souabe en offrit l’exemple, et Venceslas eût fait peser moins longtemps sur l’Allemagne le poids de sa honteuse tyrannie, si sa mort eût été de quelque utilité au maintien de l’indépendance des francs-juges.

Il venait d’être déposé, ce Venceslas, et les électeurs ecclésiastiques, pressés de se donner un chef, élurent à la hâte Frédéric de Brunswick. C’était le fils de Magnus Torquatus, prince ferme et courageux, qui, dans ses discussions avec la maison de Saxe, avait plus d’une fois bravé l’inimitié des tribunaux secrets. Frédéric accepta l’empire, il quitta Goettingue, et se dirigea par la Hesse vers les bords du Rhin. Non loin de Fitzlar quelques guerriers l’arrêtèrent ; Henry de Waldeck était à leur tête ; Frédéric de Brunswick succomba sous le nombre, et son corps, privé de sépulture, demeura longtemps étendu sur les bords de l’Éder. L’empire ne pouvait demeurer sans chef ; les électeurs se rassemblèrent de nouveau dans Francfort, et le comte palatin Robert de Bavière fut élu : prince adroit et patient, qui se donna sa voix à lui-même ; qui fit jurer aux électeurs de soutenir leur choix, comme s’il se fût agi de leur intérêt et de leur gloire ; prince sage qui passa le temps de son règne à essayer de rétablir de l’ordre au moins dans l’obéissance ; mais usurpateur inquiet, soupçonneux, sans prestige et sans affection comme un usurpateur, et qui éprouva une fois de plus, au milieu de son triomphe passager, que la France est fidèle aux rois malheureux.

Cependant les meurtriers de Frédéric fuyaient au loin dans la Germanie. Henry de Waldeck composa avec le duc de Saxe, qui, trop heureux d’être libre, consentait d’oublier à ce prix la mort de son prince et de son ami. Kuntzmann de Fallekenberg cherchait auprès de Sigismond de Hongrie un asile qu’il n’y trouva pas, et Frédéric d’Hertingshausen errait dans les forêts de Souabe avant d’oser rentrer au sein de son vieux château. Un soir, dans une auberge, un inconnu était assis près de lui ; il remplit sa coupe, et la levant devant Frédéric : « Les voyants te voient, Hertingshausen, dit-il, et tu comparaîtras. » Frédéric, glacé d’effroi, se lève et court ; il revient dans son château, il baisse les herses, il lève les ponts-levis, il arme ses soldoyers. Trois jours après, au moment où minuit venait de sonner, une voix se fait entendre à la porte principale : « Frédéric d’Hertingshausen, dit cette voix, meurtrier et félon, nous, les messagers de Dieu, te sommons de comparaître, à une semaine d’ici, au lieu des séances du saint tribunal, pour y répondre sur l’honneur et la vie. Frédéric d’Hertingshausen, tu comparaîtras. » Deux fois à un égal nombre de jours, le cri et la citation se renouvelèrent, et Frédéric, tremblant, n’osa pas sortir de son oratoire. Quatorze semaines se passèrent, et le même cri se fit entendre, et, vers le matin, les gardes de la porte vinrent apporter à leur maître une large feuille de parchemin à laquelle sept sceaux de cire étaient attachés, et qui avait été fixée sur la porte avec un poignard. « Deux hommes l’ont attachée, ajoutèrent-ils ; en s’éloignant ils ont coupé trois morceaux de la porte, et ils ont indiqué le lieu de la séance du tribunal. » Plus de salut, plus d’espoir : Frédéric prend, en soupirant, 135 florins d’or et, le soir venu, il s’éloigne et se dirige vers le lieu désigné. Une nuit profonde l’entourait, le trouble de ses sens lui laissait à peine guider ses pas mal assurés. Deux hommes le saisissent, et à travers les débris d’une antique chapelle, le conduisent vers une salle vaste et sombre. Un chevalier était assis au fond sur un siège élevé ; à sa droite, un soldat tenait une épée nue ; à sa gauche, un soldat tenait un lien d’osier flexible. Devant une table, sept autres francs-juges siégeaient avec lui. Plus loin était le fiscal du prince : « Fiscal, dit le franc-comte, au nom de Jésus-Christ notre Dieu, au nom de Robert notre roi, est-ce ici le moment de tenir le ban du roi ?– C’est le moment de tenir le ban du roi, dit le fiscal. – Viens donc, Frédéric d’Hertingshausen, dit le comte. – Je n’ai point de procureur, dit Frédéric ; vous m’en devez un. – Tu l’auras, reprit le comte ; nous sommes ici pour être justes, le cœur pur, le visage découvert et les mains nues. » Un des francs-juges s’avança, et fut le procureur d’Hertingshausen. « Frédéric, dit alors le comte, tu as été cité deux fois ; pourquoi as-tu attendu la troisième pour comparaître au sacré tribunal ? – Je l’ai dû, répondit l’accusé, la maladie me retenait dans mes domaines. – Fais-en donc le serment. » Il leva la main. Le franc- juge qui lui servait de procureur tira son épée, Hertingshausen y posa deux doigts, et l’appuya sur la table devant le crucifix ; puis, ouvrant son habit, il en tira l’or qu’il avait apporté : « Voici l’amende, ajouta-t-il, 45 florins pour la première, 90 pour la seconde citation ; maintenant garantissez-moi sûreté sur le ban du roi ? » On le promit, et les procureurs d’Adolphe de Brunswick, archevêque de Brème, demandèrent, en son nom, justice de la mort de son frère. Frédéric cherchait des yeux, et vainement, si, autour de lui, six personnes oseraient attester son innocence : « Voici vingt-un chevaliers, s’écria son adversaire, qui tous déposent de ton crime. » Les vingt-un chevaliers s’avancèrent ensemble. Frédéric pâlit, le franc-comte saisit l’épée placée à sa droite, coupa le lien d’osier, et le jetant au milieu de la salle, il s’écria : « Le ban du roi est prononcé : Frédéric d’Hertingshausen a perdu tous ses droits à la protection de l’Église et des princes ; ses fiefs sont acquis à son suzerain ; que sa tête et ses cheveux soient séparés de son corps ; que son cou serve de pâture aux corbeaux, son corps aux animaux de la terre ; que son âme retourne implorer le pardon du Très-Haut. Sa femme est veuve, ses fils sont orphelins, son nom n’existe plus : Frédéric d’Hertingshausen a vécu. – Il a vécu », répètent les francs-juges. Et le misérable s’enfuit au hasard ; la main de Dieu pesait sur sa tête.

Deux années passèrent cependant, et les princes de Brunswick poursuivaient encore la vengeance due aux mânes de leur frère. Robert, puissant alors, leur imposa la loi de pardonner. Henry de Waldeck était franc-comte, on ne pouvait l’atteindre ; Robert le força à courber son front devant eux : il prononça l’exil pour tous ses complices. Kuntzmann de Fallekenberg s’éloigna aussitôt, et non loin de lui un moine, la tête cachée sous sa robe, passa le Rhin et marcha vers la France. Ce moine était l’autre assassin. Au clergé seul, avec les femmes, était resté le privilège de n’être point atteint du poignard des vengeurs, et depuis deux ans, l’assassin s’était jeté dans un cloître, où quelquefois il redisait aux religieux épouvantés : « Sa femme est veuve, ses fils sont orphelins : Frédéric d’Hertingshausen a vécu. » Comme il mettait le pied sur le pont de bois, un homme l’arrête, Frédéric se débat, l’inconnu repousse avec force le capuchon qui couvrait sa tête : « Meurtrier et félon, tu comparaîtras », dit-il en lui plongeant un poignard dans le cœur, et il s’éloigna en répétant : « Sa femme est veuve et ses fils sont orphelins : Frédéric d’Hertingshausen a vécu. »

Mais Robert avait été frappé de la puissance de ces tribunaux dont les empereurs avaient eu quelquefois besoin, et qui n’avaient pas besoin des empereurs. Il y avait deux siècles déjà que le premier jugement solennel avait été rendu ; depuis deux siècles, plus d’un soupçon, plus d’un reproche, plus d’une accusation s’étaient élevés contre eux ; on voulait qu’ils eussent souvent exécuté des coupables sans les entendre ; on appelait leur chef, celui qui juge sans connaître ; on prétendait que la condamnation une fois prononcée, jamais coupable n’était admis même à prouver son innocence. C’était trop d’accusations sans doute. Un franc-comte combla la mesure ; il répondit à l’empereur : « Notre très-gracieux maître n’a pas le droit de nous donner d’ordre, il n’est pas voyant encore » ; et l’empereur résolut d’abattre ce formidable pouvoir : fidèle à son caractère d’artifice et de patience, il crut d’abord devoir les interroger. À son ordre, quatre des principaux francs-comtes se rendirent près de lui ; Robert les combla d’éloges, les confirma dans leurs fonctions ; puis enfin : « Quels sont, dit-il, les droits d’un empereur sur les tribunaux secrets ? » Un manuscrit a conservé le détail de ce curieux interrogatoire, qu’il faut reproduire ici.

« Tout franc-comte, répondirent les chefs du tribunal secret, doit être sujet de l’empereur et confirmé par lui ; il lui doit obéissance et serment.

« – Ne doit-on pas s’adresser à l’empereur, pour ce qui regarde ses sujets avant de s’adresser à d’autres ?

« – Pour ce qui est de ses sujets immédiats, ou de ceux qui lui ont rendu hommage, c’est à lui de préférence qu’il faut s’adresser ; on observe seulement que lorsque l’accusé ne se trouve pas, c’est son seigneur immédiat que l’on charge de faire comparaître, et qui en demeure responsable.

« – Ainsi l’empereur peut évoquer à lui toute cause, réclamer un individu et défendre de le juger ?

« – L’empereur peut évoquer une cause et défendre à un franc-comte de juger, puisque le franc-comte a juré de lui obéir.

« – Mais si on jugeait malgré sa défense ?

« – On désobéirait, les droits acquis seraient perdus, mais le condamné resterait condamné.

« – L’empereur peut-il exiger qu’on lui dise si telle personne a été jugée, et qu’on lui représente la condamnation ?

« – Il peut l’exiger. Tout franc-juge répondra oui ou non ; mais il peut se taire sur le reste, il ne fait que désobéir.

« – Comment reconnaît-on un franc-juge ?

« – En cherchant à savoir s’il l’est.

« – Et peut-on juger au tribunal secret d’autres personnes que les membres de l’ordre ?

« – Les tribunaux sont francs.

« – Mais si l’on portait à ces tribunaux francs une cause qui ne fût pas de leur ressort ?

« – Tout ce qui est du ressort des tribunaux francs peut y être porté.

« – Mais si on soupçonnait un chevalier qui voudrait être affilié, d’avoir été condamné autrefois ?

« – On le saurait de lui et sans lui.

« – En supposant une condamnation injuste, qu’arriverait-il à celui qui voudrait défendre l’innocence du condamné ?

« – Rien. Qui condamne à tort, se juge soi-même. Qui est condamné est puni, tout franc-juge doit le frapper. Le serment d’un seul oblige tous les autres à poursuivre, à frapper avec lui, et le ban de V. M. punirait la désobéissance. Du reste l’innocence a toujours droit de se justifier.

« – Accompagné de trois ou quatre échevins, un empereur ne peut-il pas faire partout des francs-juges ?

« – Non, la Westphalie seule a droit de les voir créer.

« – Wenceslas en a fait pourtant : comment les considérez-vous ?

« – S’ils sont nommés hors des tribunaux de la terre rouge, on les attachera aux arbres de la route prochaine.

« – Ainsi, ni l’empereur ni le suzerain n’ont le droit de donner de sauf-conduits ?

« – Le suzerain ne l’a point : l’empereur l’a, parce qu’il est notre chef ; mais comme il est notre chef, il doit plus qu’un autre ménager le tribunal secret.

« – Cependant les personnes sacrées sont exemptes de la juridiction du saint tribunal ?

« – Oui, parce qu’elles ont toujours un supérieur qui doit les juger et répondre pour elles.

« – Regardez-vous comme permis d’arrêter et de punir sur-le-champ un homme pris en flagrant délit ?

« – Oui, s’il est surpris la main levée et la bouche écumante, sinon il doit être jugé d’après la loi criminelle. Le vol, la trahison, le sacrilège, le viol, le pillage chez une femme en couches, l’abus de sa force, le meurtre, le rapt de biens étrangers, la guerre particulière, le mépris de la justice, sont les crimes que Dieu et le roi Charlemagne nous ont donnés à poursuivre.

« – Y a-t-il quelque différence entre le coupable et ses complices ?

« – Tout complice est coupable ; tout homme qui sait un crime et ne le dénonce pas est coupable ; tout franc-juge qui ne punit pas, est coupable : le crime est pareil, la peine doit l’être.

« – Donc un franc-juge ne peut avertir son ami condamné, lui conseiller de chercher du pain, ni le presser de porter son argent ailleurs ?

« – Il le peut, mais il devient traître : on lui lie les mains derrière le dos, on le couche sur la poitrine, on lui ouvre le gosier pour arracher sa langue infidèle, et on l’attache au premier arbre sept fois plus haut que les autres. Tous les traîtres sont ainsi punis. »

Robert frémit lui-même à la tranquille insolence de ces réponses ; et les francs-comtes, debout devant lui, attendaient sans émotion que Kircshen, secrétaire de l’empereur, eût achevé d’écrire : ils signèrent ensuite, et demandèrent à Robert de signer avec eux. C’était confirmer leur usurpation et leurs droits. Robert hésita. Deux conseillers, qui étaient près de lui, s’avancèrent avec violence ; et le premier des francs-comtes, Gabold de Werdingshausen, se tournant vers le comte Wilsckhars : « Bernard, lui dit-il, en quelle année périt Philippe de Souabe 1 ? » Un silence profond succéda, et Robert, regardant fixement Gabold de Werdingshausen, qui s’inclina sans respect, signa de sa main l’acte de confirmation des francs-juges.

 

 

Amédée de PASTORET.

 

Recueilli dans Tablettes romantiques, 1823.

 

 

 

 

 

 

 

 



1 Il avait été publiquement mis à mort par les francs-juges.

 

 

 

 

 

 

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