Ondine Valmore

(1821-1853)

 

Notice biographique extraite de :

Alphonse SÉCHÉ, Les Muses françaises.

 

 

 

 

La fille de l’auteur des Pleurs et de l’acteur Valmore, Hyacinthe-Ondine Desbordes-Valmore, naquit, le 7 novembre 1821, à Lyon où son père jouait la comédie.

De santé fort délicate, elle passa, en 1841, en Angleterre pour se soigner. Elle devait y rester quelques semaines, elle y resta plusieurs années et en profita pour apprendre l’anglais, traduire les poètes et faire des vers.

Revenue en France, comme ses parents n’étaient pas riches et que sa santé était meilleure, elle entra en 1845, en qualité de sous-maîtresse, à la pension où elle avait fait une partie de ses études.

Un moment Sainte-Beuve songea sérieusement, paraît-il, à en faire sa femme. On ne sait trop pourquoi il ne donna pas suite à ses projets. Peut-être s’était-il rendu compte qu’avec les dix-sept ans qui les séparaient l’un de l’autre, il était bien mûr pour elle ! Le peu de santé d’Ondine lui avait-il donné à réfléchir, ou bien, s’était-il dit que son manque de fortune ne lui permettait pas d’épouser une fille sans dot ?...

En 1848, Ondine fut nommée Inspectrice des pensionnats de demoiselles du département de la Seine.

Le 16 janvier 1851, elle épousa M. Jacques Langlais, avocat, député de la Sarthe. Mais cette union fut de courte durée : Ondine ressentit à nouveau les atteintes du mal qui, dix ans auparavant, avait mis ses jours en danger. Elle mourut de la poitrine le 12 février 1853.

Sainte-Beuve nous a laissé d’elle le portrait suivant :

– Ondine « avait des points de ressemblance et de contraste avec sa mère. Petite de taille, d’un visage régulier avec de beaux yeux, elle avait quelque chose d’angélique et de puritain, un caractère sérieux et ferme, une sensibilité pure et élevée. À la différence de sa mère qui se prodiguait à tous, et dont toutes les heures étaient envahies, elle sentait le besoin de se recueillir et de se réserver. Ces réserves d’une si jeune sagesse donnaient même parfois un souci et une alarme de tendresse à sa mère qui n’était pas accoutumée à séparer l’affection de l’épanchement ».

Quant à ses poésies, elles n’ont pas été recueillies et celles que nous donnons ici ont été publiées par M. Léon Séché, qui les devait à l’obligeance de M. S. de Lovenjoul.

M. Léon Séché a exactement caractérisé ces poésies quand il a dit : « Ondine avait hérité ce don de sa mère, mais elle n’entendait pas la poésie comme elle. Ondine n’était ni une Sapho ni une Ophélie. Son vers ne coulait pas à flots bouillonnants comme une fontaine de larmes; il était sobre, sérieux, réfléchi, comme sa délicate personne. »

 

 

 

 

 

 

 

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