Ma toute secourable

 

 

Par tant de mal que je te fais

Et dont je ne suis pas coupable.

Ô toi, ma toute secourable,

Toi qui souris et qui te tais.

 

Mère, ma fée au cœur si frais,

Donnée et toute corvéable.

Maman des soins et de la table,

Âme sans trêve ni relais.

 

Ceinte de grâces et de peine,

Servante d’Amour je t’enchaîne

Au sort qu’il me faut expier.

 

Et j’alourdis tes boucles blanches

D’une couronne d’olivier,

Sainte-Maman des lourds dimanches.

 

 

 

Lucy ABRASSART, Le cri neuf et le don,

Éditions du C.E.L.F., 1961.

 

 

 

 

 

 

 

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