Ô douce harmonie

 

 

Ô douce harmonie !

Vous éloignez de moi la peine

Par la pureté de l’amour.

Ô chœur des anges joyeux,

Vous me volez mon cœur

Et tous mes sens !

De divin amour

Je m’évapore,

Parce que j’entends de la paix

Que me servent

Les chérubins du ciel

Et Dieu avec eux.

 

Jésus aimable,

Qui êtes devenu homme

Et resté Dieu,

Dans les royaumes de la terre et du ciel

Soyez maintenant béni

Par tous ceux qui vivent !

Mon Dieu, mon Seigneur,

Mon espoir, mon honneur,

C’est ainsi que je veux avec vous mourir,

Et des jouissances de la terre,

Et des plaisirs pleins d’inquiétude

Désormais me passer.

 

Vous êtes le tout plus grand,

Le plus haut Seigneur entre tous,

Riche, beau, tout-puissant ;

Pourtant ici devant les animaux

Vous êtes couché dans une crèche,

Pauvre, frêle et piteux.

Ô Dieu très grand,

Homme tout nu,

Veuillez m’accorder votre sagesse :

Afin qu’avec joie

Je puisse méditer

Sur toutes ces vertus.

 

 

 

Poésie en vieux-flamand recueillie en 1621 à Anvers.

 

Parue dans Le Spectateur catholique en décembre 1897.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

www.biblisem.net