Invocation à la Vierge

 

 

                          Belle entre les roses,

                          Pure entre les lys,

                          Toi qui te reposes

                          Dans le Paradis !

 

Comme aux jours de Jésus, la misère est profonde.

La nuit des temps païens succède aux jours de foi.

Ô Vierge qui portas l’espérance du monde,

Le monde met encore son espérance en toi !

 

Les pauvres d’ici-bas sont ta cour innombrable

Et les gens inconnus sont les moins oubliés,

Car tu sais aussi bien le nom des grains de sable
Que ceux des astres d’or qui brillent sous tes pieds.

 

Le plus grand de nos maux c’est celui de nos âmes :

Leur courage amoindri par de trop longs efforts ;

Le doute qui survient éteignant toutes flammes

Et portant son ennui jusqu’aux cœurs les plus forts.

 

C’est cette solitude autour de la justice

L’insolente clameur des méchants triomphants

Qui veulent que le nom de ton Sauveur périsse

Et disparaisse enfin des lèvres des enfants.

 

Ô Vierge, viens à nous et prends notre défense,

Rends le courage égal aux maux dont nous souffrons,

Rends ton sourire à ceux qui cherchent l’espérance

Et qu’ils voient l’aube, au moins, du jour où nous vaincrons.

 

 

 

René BAZIN.

 

Paru dans la revue Marie en juillet-août 1954.

 

 

 

 

 

 

 

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