Soleil révélateur

 

 

Hélas ! qui n’a marché, la nuit, l’angoisse au cœur ?

On hésite dans l’ombre où tout objet s’efface,

On sent à chaque pas accroître sa frayeur,

Mais vienne le soleil : tout luit et rentre en place.

 

Ainsi, sans Dieu, le monde éclatant de splendeur,

Qui s’étale et s’explique au regard qui l’embrasse,

Où le moindre brin d’herbe acclame son auteur,

N’est plus qu’un livre obscur n’ayant fin ni préface.

 

C’est un abîme où la foule erre à l’abandon !

Parais, parais Seigneur, l’univers se fourvoie ;

Force les cœurs afin que chaque peuple voie.

 

N’avons-nous par nos maux mérité le pardon ?

De peine et de malheurs l’humanité déborde,

Entoure-nous des soins de ta Miséricorde.

 

 

 

Georges-A. BOUCHER,

Chants du Nouveau Monde, 1946.

 

 

 

 

 

 

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