Nouvel An

 

 

Que ma voix, ô mon Dieu ! pour chanter tes louanges,

S’unisse à tout jamais à celle de tes anges ;

Et que mon pauvre cœur, épris de vérité,

Rêve ici de ta gloire et d’immortalité !

 

Que, s’élevant toujours avec rapidité,

Dans l’espace sans fin de ton immensité,

Mon âme, de son aile, ayant lavé les fanges,

Des terrestres désirs domine les phalanges !

 

L’homme, du temps passé, garde le souvenir :

Le présent ? qu’est-il ? Rien ! En vain sur l’avenir

Voudrait-il appuyer sa raison qui chancelle.

 

Douze mois ne sont plus ! d’une année à nos yeux,

                Se lève l’aurore nouvelle ;

Ô Père ! bénis-la du plus profond des cieux.

 

 

 

Antoine CHANSROUX.

 

Paru dans L’Année poétique en 1896.

 

 

 

 

 

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