Au vieux Maître

 

 

                                    LE POÈTE PAMPHILE LE MAY.

 

 

J’AI fait le rêve ardent de vivre de ta vie.

Vieux Maître vénéré qui m’as fait goûter mieux

L’idéale splendeur de la langue des dieux :

Tu m’auras dit la route et je l’aurai suivie.

 

Je servirai la Foi comme tu l’as servie ;

Et la terre où jadis ont lutté nos aïeux.

Je la célébrerai comme un enfant pieux

Célèbre les bontés de sa mère chérie !

 

Et, quand je sentirai que l’ombre du soir vient,

Je me reposerai de ma tâche fidèle.

Content d’avoir chanté le beau, le vrai, le bien.

 

Lorsque mon rêve enfin refermera son aile,

Près de toi, j’unirai, dans la fête éternelle,

L’humble son de mon luth aux doux accents du tien !

 

 

 

Alphonse DESILETS, Mon pays, mes amours, 1913.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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