Le berceau

 

 

Auprès d’un bel enfant doucement inclinés,

De leurs ailes d’azur protégeant son visage,

Trois séraphins chantaient et, de grâces ornés,

Ils élevaient aux cieux un modeste langage.

 

Seigneur, prêtez l’oreille à l’ange de la foi ;

Pour l’ange qui repose écoutez sa prière.

De vertus embelli, qu’il garde votre loi ;

Parmi ses noms aimés brille le nom de Pierre !

 

Heureuse une âme pure ! elle respire en vous.

Confiante en vous seul, le courage l’anime,

L’ange de l’Espérance embrasse vos genoux ;

Seigneur, que votre amour s’abaisse sur Maxime !

 

Que de François de Paule il ait la charité ;

Que l’indigence en pleurs célèbre sa louange ;

Que dans ses beaux regards éclate la bonté.

À de tendres parents, Seigneur, laissez un ange !

 

Du chant religieux s’affaiblissent les sons.

La harpe aux branches d’or se rattache à l’épaule ;

Et l’enfant réveillé souriait aux doux noms

De Pierre, de Maxime et de François de Paule.

 

 

 

Ad. DÉTROYAT.

 

Recueilli dans La Muse des familles,

journal bimensuel tout en vers inédits,

Quatrième année, 1860.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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