Ô toi soleil

 

 

Ô toi, soleil vivant qui réchauffes le monde

De ta flamme éternelle, et dont les rayons doux

Font notre rêve grand et la terre féconde,

Je t’aime par amour et t’honore à genoux !

 

Quand l’aube a frissonné de ta gloire sublime

Quand tu sèmes le jour sur nos obscurités ;

Quand ton disque de feu réjouit notre abîme

Et mûrit le bon grain des sillons tourmentés,

 

Je marche, plus vaillant, tout le long de ma route

Et mon âme, plus forte, affrontant le destin,

S’imprègne de l’espoir de la céleste voûte

D’où, comme un dieu, tu lis notre monde incertain.

 

Sois le témoin muet de toutes mes pensées,

Élève ma prière aux empires lointains,

Réchauffe de tes feux ma poussière lassée,

Divin flambeau du Dieu qui compte mes matins !

 

 

 

Louis-Joseph DOUCET,

La jonchée nouvelle, 1910.

 

 

 

 

 

 

 

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