Mezza Voce

 

 

Ris chaque jour, afin de cacher que tu pleures

Chaque soir, seule à ton foyer silencieux ;

Tandis que, sombre et doux, un doigt mystérieux

Pousse l’aiguille calme et hâtive des heures.

 

Qui sait ? ta part peut-être est parmi les meilleures,

Lorsque après le devoir humble et laborieux

Tu peux t’asseoir enfin, lasse, et fermer les yeux

Pour écouter en toi les voix intérieures.

 

Qui sait si celui-là que ton cœur triste attend

Saurait trouver le mot qui consolerait tant ?

Laisse couler des soirs la lenteur monotone.

 

Oh ! n’aimer pas, ne souffrir pas, n’espérer pas !

Ne plus trembler, ne plus pâlir au moindre pas,

Sentir son cœur tranquille et n’attendre personne !

 

 

 

Marthe DUPUY.

 

 

 

 

 

 

 

 

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