Les vitraux

 

 

Verrières qui gardez enclose dans les murs

La lointaine splendeur des infinis célestes,

Et baignez nos regards, nos oraisons, nos gestes,

D’un jour surnaturel qui tombe en clairs-obscurs ;

 

Nostalgiques vitraux où les saints et les saintes

Ont l’air de nous attendre au seuil du paradis,

Qui faites au dallage un irréel tapis

Avec vos entrelacs d’ombre et de demi-teintes ;

 

Évocateurs des temps futurs et révolus,

Mystiques flamboiements, clartés intérieures,

Vous mêlez, en notre âme où les passions meurent,

Le regret de l’Éden et l’espoir des élus.

 

 

 

Albert FLORY.

 

Recueilli dans Poètes de Jésus-Christ,

poésies rassemblées par André Mabille de Poncheville,

Bruges, Librairie de l’Œuvre Saint-Charles, 1937.

 

 

 

 

 

 

 

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