Sur Dieu
C’est en vain que de Dieu la pure transcendance,
La ternaire Unité, la lumière absolue,
Tu tenteras de dire avec tes pauvres mots :
Fais silence et prie donc ! La prière en silence
Sera ta protection.
Étais-tu avec Lui au Conseil quand les astres
Au matin s’allumèrent, et que furent créées,
Orageuses les mers ?
Que sais-tu sur le temps et l’ordre des nuages,
Où, quand, pourquoi, comment le monde prendra fin ?
Nous nous perdons ici, nos pensées nous échappent :
À Dieu seul appartient de dire ce qu’Il est.
Jacob FRESE.
Traduit du suédois par Jean-Clarence Lambert.
Recueilli dans Anthologie de la poésie suédoise, Seuil, 1971.