Au Saint-Esprit

 

 

Morceau extrait des Œuvres de sainte Hildegarde (1098-1179), abbesse de Disibodenberg.

 

 

Ô feu de l’Esprit Paraclet, vie de la vie de toute créature, tu es saint, toi qui vivifies les formes.

Tu es saint, toi qui couvres de baumes les plaies dangereuses ; tu es saint, toi qui soignes les blessures purulentes.

Ô souffle de sainteté, ô feu de charité, ô douce saveur dans le corps et pluie dans les âmes, parfumé de vertus.

Ô très pure source où l’on voit réunir les étrangers et rechercher les égarés.

Ô armure de la vie, espérance de l’union de tous les hommes, asile de la beauté, sauve les êtres !

Protège ceux que l’ennemi a emprisonnés et délivre ceux qui sont enchaînés, ceux que la divine puissance veut sauver.

Ô voie de certitude, qui passes en tout lieu, sur les cimes et les plaines et les abîmes, pour rapprocher et réunir tous les êtres !

Pour toi les nuages courent, l’air plane, les pierres se recouvrent d’humidité, les eaux deviennent des ruisseaux et la terre sécrète la verdoyante sève.

C’est toi qui guides toujours ceux qui savent et les combles de joie en leur inspirant ta sagesse.

Gloire à toi, donc, à toi qui fais retentir les louanges et rends la vie bienheureuse, à toi, espérance, honneur et force, à toi, qui apportes la lumière.

 

 

Recueilli dans Les plus belles prières du monde,

Marie Maglione, De Vecchi, 1995.

 

 

 

 

 

 

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