Violoncelle
Du cœur de mon cœur en mineur
monte une plainte qui tremble :
claire elle a le tourment
que chante le violoncelle,
et elle meurt mélodieuse.
La tristesse tend les cordes.
Tourne la clé un peu encor :
plus tendues à chaque tour
les cordes résonnent plus fort.
Cette fois je souffre vraiment –
mais le son résonne si beau !
Si la corde se rompt, Seigneur,
alors mon âme sera libre.
Ernst JOSEPHSON.
Traduit du suédois par Jean-Clarence Lambert.
Recueilli dans Anthologie de la poésie suédoise, Seuil, 1971.