La prisonnière

 

 

Notre-Dame la France ô notre âme de foi

Translucide douceur et charité des plaines

Ô mère du Seigneur et femme dont les lois

Sont nos trésors et dont les mains n’ont point de chaînes,

Nous savons ce qu’est ton souffrir, et voyons claire

L’humiliation bafouée de crachats ;

Et nous enlevons les sanies près de ton cœur,

Et nous pleurons la honte où notre sang sua,

Nous essayons de retrouver ces armes sombres

Assoiffées de sang ennemi, que tu aimas.

 

 

 

Pierre Jean JOUVE.

 

Paru dans Les Cahiers du Rhône, avril 1942.

 

 

 

 

 

 

 

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