Vita Nuova

 

 

Me voici, libéré de ma force inutile,

Humble enfin devant Vous, ô Dieu de majesté,

Nu dans ma misérable et simple vérité,

Votre œuvre que le mal de chaque jour mutile.

 

J’ai dépouillé, maillot aux séduisants reflets,

Le monde qui collait à toutes mes blessures.

Ma volonté revit, et plus souple et plus sûre,

Hors de la gangue insidieuse où j’étranglais.

 

On dirait un matin dont l’air trop doux m’enivre.

J’ai plié mon passé comme un poudreux linceul.

Tout recommence, neuf, entre Vous et moi seul.

Vous seul réjouirez les jours que je vais vivre !

 

 

 

Camille MELLOY.

 

 

 

 

 

 

 

 

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