Victor Hugo

 

 

Hugo, par toi le Verbe a dit l’Amour divin,

synthèse triomphant au cœur des antithèses.

Mais il faut avoir bu sur terre tous les vins

pour venir à ta source éternelle et française.

 

Baudelaire et Verlaine, ô sommet, ô ravin,

pour nos cœurs altérés par toutes les fadaises

or voici que s’éclaire au-dessus du Cervin

une dernière aurore au monde qui s’apaise.

 

Et ma voix chantera le vieux Soleil vainqueur

qui verse sa lumière aux ténèbres du cœur

en réchauffant mon âme errante en ses pensées.

 

Allons ! Le Ciel est bon envers notre Univers,

l’Archange m’a saisi et j’ai dit dans mes vers

le triomphe éternel des amours trépassées.

 

 

 

Christian de MIOMANDRE,

Libations, CELF, 1962.

 

 

 

 

 

 

 

 

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