Le château de la souffrance
Au fond d’une forêt que le vent des soirs tord
Pousse pour un cercueil l’arbre de notre mort.
Celui qui sait le temps de cette délivrance,
Jésus habite le château de la Souffrance.
On en force la porte en la heurtant du front.
Les genoux sanglants seuls se traînent jusqu’au fond.
Oh ! solitairement vider tous les calices
En union avec le Maître des supplices !
Adrien MITHOUARD, Les Impossibles Noces.
Recueilli dans les Suppléments à l’Anthologie
des poètes français contemporains, 1923.