Le devoir

 

 

Qu’on soit ignorant ou doctime,

Haillons que l’on porte ou pourpoint,

Devant quiconque, en quelque point,

Il surgit, tyran, légitime.

 

Mais quand ses ordres il intime,

Que de son dur foudre il nous point,

Aucune voix ne nous dit point

Sur quel autel être victime.

 

Le saint périt et le soldat,

Pour le ciel comme pour l’état,

Et le poète pour un livre.

 

Sait-on sacrifices plus beaux

Que ceux par quoi l’on se délivre,

Ô Nuit, pâture des flambeaux !

 

 

Vincent MUSELLI.

 

 

 

 

 

 

 

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