Le Golgotha

 

                                                    À Madame Élisabeth Jourd'heuil.

 

 

Ce qu’Il combat ici, non, ce n’est point Méduse,

L’Oiseau stymphalien, l’Hydre ni le Serpent ;

Angoisse et pleurs ! son Père hésite et se repent,

L’Ami dort, Il vient seul, sans armes et sans ruse.

 

Tu l’attendais, ô Mort, sûre, pleine d’orgueil,

Ricanante si haut dans tes dalles funèbres !

Mais lui, d’un ferme pas, descendit aux ténèbres,

Et défit le néant, la chair et le cercueil.

 

Ainsi, de par le sang, naîtra toute victoire,

Ainsi seront ouverts les paradis de gloire

À ceux qui, pour couronne, ont épines au front.

 

Souffrance et pauvreté sont les seules monnaies,

Et l’homme au juste port les vagues conduiront

S’il suit au ciel le signe éclatant des cinq Plaies !

 

 

 

Vincent MUSELLI.

 

 

 

 

 

 

 

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