Le rayon

 

 

Nef échouée ici sur l’humaine jetée ;

Plus de phare divin : le temple était muet.

Un rayon de soleil pourtant s’insinuait

Dans l’obscure chapelle alors désaffectée.

 

Impalpables fils d’or, musicale portée

Où jouait la lumière. Était-ce un menuet ?

Un cantique ? Une ronde ou rythme désuet ?

Une flèche qu’un ange aurait interceptée ?

 

Par le trou que jadis un vitrail occupait,

Ouvrier travaillant avec zèle et respect

Le rai frappait, au mur d’en face, une médaille.

 

Adroite et possédant l’art d’un enlumineur,

Par la magique part que le rêve se taille,

Cette clarté semblait le regard du Seigneur.

 

 

 

Gisèle PERLOT.

 

Paru dans Art et poésie à l’hiver 1963.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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