À mes frères vaincus

 

 

       Et cependant pardonnez-moi, mes frères,

       Car pour nos morts j’ai brûlé des parfums.

       Car j’ai semé des rimes funéraires

Sur nos orgueils tombés et nos rêves défunts.

 

       Si j’ai perdu la divine espérance

       Quelques instants, frères, pardonnez-moi,

       Vous qui savez l’infini de souffrance

Où les meilleurs de nous ont vu trembler leur foi !

 

 

Marquis de PIMODAN,

Les soirs de défaites, 1887.

 

 

 

 

 

 

 

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