La conversion des foules

 

 

Ayant en ce temps-là quitté leurs solitudes,

Deux moines – l’un qui fut l’Adolescent hautain,

L’autre d’Espagne – un jour, sur le Mont Aventin,

Gravissaient la colline aride aux silex rudes.

 

Or, comme ils s’affligeaient des folles turpitudes,

Le Castillan, fougueux émule d’Augustin,

Et le Pauvre sublime, au soleil du matin,

Virent de leurs couvents surgir des multitudes.

 

Et leur croisade ardente, insurgée à travers

Les sectes et les temps, assaillit l’univers

Selon le rythme envahissant des liturgies.

 

Et l’om vit resplendir sur ce nouveau Thabor,

Clamant les charités et les théologies,

La foule séraphique et celle au verbe d’or.

 

 

 

Jules RAULIN.

 

Paru dans Le Spectateur catholique en novembre 1897.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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