Un an après...

 

                                                         Pour toi, maman.

 

 

Lorsqu’eut sonné pour toi,  Maman, après l’effroi,

L’heure de ton départ aux aurores glacées

D’ondes inexplorées par l’humaine nature

En mutation d’amour,

Ce tableau – baume étrange –

Devint le troubadour de ton souvenir pourpre.

 

C’était un sanglot d’or,

C’était une auréole,

Et la flamme montait, blanche, à l’extrême cime,

Des gouffres emmurés.

 

Ce tableau fut pour toi, maman,

Et si tu dors,

Au champ d’éternité frémissant de lumière,

C’est du sommeil d’azur des travailleurs en paix.

 

Car la flamme emmurée,

Tu le sais bien, maman,

Oui la flamme emmurée joue la symphonie d’ange

Des âmes en allées...

 

 

 

Rêva RÉMY, La flamme emmurée.

 

Recueilli dans : Maurice Delorme, Le Blason des Poètes,

Anthologie du Syndicat des Journalistes et Écrivains,

Éditions de la Revue moderne, 1965.

 

 

 

 

 

 

 

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