Présence aimée

 

 

Oui, quand vous êtes là... tout me semble adorable

Tout est beau, tout est grand, tout est délicieux,

Ravissant !... Je respire un charme inexprimable

Et je sens tout mon être éclairé par vos yeux !...

Puis, je baisse les miens, craignant que ma paupière,

En laissant échapper les rayons de mon cœur,

Profane cet amour !... Je tremble, heureuse et fière...

J’ai peur qu’autour de nous on vole mon bonheur !

.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .

 

J’entends battre mon sein... Il bondit, je m’enivre ;

La vie afflue en moi comme dans le réveil !

Oh ! qu’il est doux d’aimer ! Oh ! qu’il est doux, de vivre !

Quand le cœur brûle ainsi ! Ne pourrais-tu, soleil,

Donner plus de rayons ? Oh ! ne pourriez-vous, roses,

Livrer tous vos parfums plus suaves, plus doux ?

Et moi-même, ne puis-je aimer toutes choses,

Et créer pour lui seul un ciel autour de nous ?

 

Il m’aime, Dieu puissant ! N’appelle pas mon âme !

Comment veux-tu qu’on meure en ce rêve d’amour ?

Non, si tu m’appelais, ma faible voix de femme

Dirait : c’est impossible ! attends la fin du jour !

 

Seigneur, de l’inconnu vous soulevez les voiles

Quand vous voulez encore être plus adoré,

Et les regards de feu de toutes vos étoiles

Se fixent aussitôt sur votre front sacré...

 

Pour vous aimer toujours, n’avez-vous pas des anges ?

Des astres qui peut-être avant nos cieux ont lui ?

Des purs esprits créés les divines phalanges ?

Vous avez tout, Seigneur, laissez-moi donc à lui ! ! !

 

 

 

Adine RIOM.

 

 

 

 

 

 

 

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