Adieu...

 

                                            À mon très cher André.

 

 

Adieu, mon beau poète, adieu mon bel amour !

Le printemps trop tardif, l’horizon sans lumière

N’ont pu te retenir, sur l’inhumaine terre,

Adieu, mon beau poète, adieu mon bel amour !

 

Adieu, cher compagnon d’inoubliables jours !

Ta douce voix s’est tue et ta chanson dernière

Née au soleil est morte en geste de prière,

Adieu, cher compagnon de mes radieux jours !

 

Mais de ton Ciel, chère âme, inonde mon visage

De ton rire d’enfant et que ta chère image

De bonté, de ferveur, demeure sous mon toit.

 

Que « Gerbe de Rayons » dans l’espoir amassée,

Reste l’ultime don de ta présence en moi,

Toi qui fus mon amour, mon maître et ma pensée !

 

 

                                                                        Mai 1963

 

 

Lily RODENBACH.

 

Recueilli dans : Maurice Delorme, Le Blason des Poètes,

Anthologie du Syndicat des Journalistes et Écrivains,

Éditions de la Revue moderne, 1965.

 

 

 

 

 

 

 

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