Merci mon Dieu...

 

 

Pour la brise câline et la vague qui rêve,

Merci, mon Dieu ! Merci pour ce ciel de reflets,

Pour ce soir attendri, pour la minute brève

De ferveur lumineuse où le cœur se complaît.

 

Merci, mon Dieu, pour l’aube ardente qui m’élève

Au goût de l’infini, pour le charme discret

De la rose et du lis, pour la beauté de l’Ève

Et pour l’arbre pensif, mon frère des forêts,

 

Pour le souffle odorant qui passe sur la plaine,

Pour le rythme des mers dont nos âmes sont pleines,

Merci, mon Dieu, pour l’or des mouvantes moissons,

 

Pour l’offrande d’amour dont le geste délivre,

Pour un rire d’enfant qu’illumine un rayon,

Merci, surtout, mon Dieu, pour la splendeur de vivre !

 

 

 

André RODENBACH, Gerbes de Rayons.

 

Recueilli dans : Maurice Delorme, Le Blason des Poètes,

Anthologie du Syndicat des Journalistes et Écrivains,

Éditions de la Revue moderne, 1965.

 

 

 

 

 

 

 

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