Épilogue

 

 

De la nuit à la nuit j’aurai passé sans gloire,

Ayant marché parfois au bord de la grandeur,

Et la foule, à la mer égale en profondeur,

Abolira mon ombre et ma fragile histoire.

 

Le sable, soulevé par le vent du matin,

Devient dans le soleil un peu d’or éphémère,

Puis retombe, cédant au poids de son destin,

Poussière parmi la poussière.

 

Si je fus davantage : un esprit enflammé,

Jailli du feu divin dans l’ombre temporelle,

Que votre Souffle enfin m’aspire et me rappelle,

Ô Vous, grand Dieu d’amour que j’ai si mal aimé !

 

 

 

Pierre-Henri SIMON, Les regrets et les jours,

Éditions du Seuil.

 

 

 

 

 

 

 

 

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