Dieu

 

 

Oh ! comme ta puissance en nos champs étincelle !

À leur sublime aspect notre âme se rappelle

        Et ton amour et ta grandeur,

Mon Dieu ! dans la nature, auguste et simple temple,

Avec ravissement le regard te contemple,

        Car tout t’y proclame, Seigneur.

 

Tout, depuis ce beau ciel qui s’inonde d’étoiles

Quand la nuit sur nos champs vient étendre ses voiles,

Jusqu’à l’oiseau qui chante et l’onde qui bruit,

Jusqu’à ces mille voix, éparses dans ce monde,

Qui s’élèvent, afin que l’homme leur réponde,

Tout forme un chœur divin qui vers le ciel s’enfuit.

 

Et que de fois pourtant, mon Dieu, l’homme t’oublie !

Que de fois au milieu de ces flots d’harmonie

Que la nature exhale, il reste sans accents…

Oh ! que jamais mon œil ne contemple la terre

Sans que soudain du cœur une sainte prière

        Vers toi ne vole dans mes chants !

 

 

 

Louisa STAPPAERTS,

Œuvres poétiques, 1858.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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