Douleur
Oui, il existe un beau languir,
Qui comme de la nuit profonde
S’est réveillé dans ce cœur,
Prend les armes, trouve des larmes.
Beaucoup aiment, et s’imaginent
Que l’amour au cœur n’offrira
Que plaisir et nulles peines :
Il faut que toutes les couleurs défilent,
Quand doit s’épandre la lumière
De l’incendie d’or des cierges.
Ludwig TIECK.
Recueilli dans Anthologie bilingue
de la poésie allemande,
Gallimard, 1993.