Robert Hugh Benson

 

 

 

 

 

 

par

 

 

 

 

 

 

Johannès JOERGENSEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I

 

 

JE ne voulais pas quitter l’Angleterre sans avoir vu l’homme dont l’œuvre a fait sur moi plus d’impression que celle d’aucun autre auteur anglais depuis qu’à vingt ans je lus Shelley et a trente Newman. Donc je résolus d’aller voir chez lui Robert Hugh Benson.

L’auteur du Maître du monde demeure en dehors de Londres, assez loin même, à Buntingford, une petite ville près de Cambridge. Chaque dimanche il vient à Londres et prêche dans deux églises différentes, le matin et le soir. Je vis dans les journaux où il devait prêcher le premier dimanche que j’étais à Londres, mais je n’eus pas le temps de m’y rendre. Deux jours après je télégraphiai à Buntingford que j’y arriverais dans l’après-midi.

Il n’y a pas de communication directe entre Londres et Buntingford. On prend le chemin de fer de Hertford ; on descend en route à une petite station qui s’appelle Saint-Margarets et on trouve là une petite ligne qui mène à Buntingford. C’est ce que m’expliqua à Londres, à la station de Liverpool Street, un aimable guard qui me promit de s’occuper de moi à Saint Margarets.

Après le tumulte de Londres et les bousculades du couronnement, cela faisait du bien de se retrouver au milieu de la verdure. Ah ! comme l’Angleterre est verte ! Partout de grandes prairies, des haies vertes montant et descendant, des arbres élevés aux belles couronnes rondes. C’est comme si l’on traversait un grand parc. Chaque fois que l’on veut se rendre compte en quoi consiste la beauté de ce paysage, les mêmes mots reviennent : épaisses pelouses, grandes prairies remplies de boutons d’or, chemins serpentant entre de larges haies vives et conduisant à de vieilles maisons rouges, partout de longues rangées d’aulnes avec des troncs garnis de feuilles, ou les dômes ronds des tilleuls solitaires épars sur les collines. C’est un pays si beau que seule sa situation isolée explique qu’il ne fourmille pas de touristes. C’est la fertilité des Flandres sans leur plate uniformité. Ce sont les douces collines de l’Italie, mais sans leur nudité desséchée...

Nous avançons toujours dans cet été verdoyant. Les stations succèdent aux stations ; mes compagnons de voyage descendent, d’autres montent. Aucun conducteur ne vient m’avertir. Enfin le train s’arrête, il ne va pas plus loin... je descends et sur un écriteau, je lis en grandes lettres bleues ce mot fatidique : Hertford. Je suis allé trop loin.

Juste au moment où je viens de faire cette découverte, mon conducteur, arrive, l’effroi peint sur son visage barbu. « Je vous ai cherché à Saint Margarets », me dit-il, « et j’ai vu un monsieur qui descendait et qui vous ressemblait tout à fait. Alors j’ai pensé : Ce monsieur s’en est tiré seul, et nous sommes repartis. J’en suis très ennuyé, Monsieur. Pareille chose ne m’est encore jamais arrivée. » Et il continue à exprimer ses regrets jusqu’à ce que je le console et lui dise que j’ai le temps, qu’il ne s’ensuivra pas de grand malheur.

Un moment après, le train reprend la direction de Londres et cette fois je descends bien à Saint Margarets. Mais il n’y a pas de train pour Buntingford avant deux heures.

Tout d’abord un télégramme à Benson : Missed connexion. Come next train. Et alors je vais visiter Saint Margarets en toute tranquillité. Au fond je n’ai rien contre ce petit séjour à la campagne. Deux heures entières dans une solitude et un silence absolus ne sont en vérité pas du tout à mépriser. Cela fait profondément de bien à l’âme de se taire, sich auszuschweigen, comme disent si bien les Allemands. Le silence coule au dedans de vous telle qu’une eau claire et rafraîchissante, une source qui purifie et fortifie l’âme fatiguée de bavardages. Il n’est pas douteux que de nos jours la plupart des hommes parlent trop et les Anglais savent bien ce qu’ils font quand ils s’assoient sans rien dire dans les tramways et les chemins de fer. Je me souvenais du tourment que j’avais enduré deux mois auparavant une nuit entre Leipzig et Berlin ; deux hommes d’affaires allemands étaient assis juste en face de moi et ils parlaient sans s’arrêter, sans se lasser, comme des moulins en train de moudre ; ils employaient constamment ces expressions toutes faites et exagérées, « kolossal », « direkt », etc., qui semblent si bêtes à nous autres. Et il n’arrivait jamais qu’un de ces deux Geschäftsleute cherchât un mot ; il ne venait jamais un et... d’hésitation ni un à... traînant. Non, tout ce qui sortait de la bouche des deux Germains, c’était des phrases finies et achevées comme si elles allaient être imprimées dans un journal, absolument conformes à la syntaxe ; on eût dit qu’ils prononçaient un discours dans une assemblée générale. Et cette chose effrayante dura toute la nuit, six heures de suite. Le matin, je regardai ces deux bouches pour voir si leurs lèvres n’étaient pas usées. Mais elles brillaient sous mes regards, rouges, épaisses, humides, souriantes et laissant voir, derrière leur sourire, une puissante rangée de dents. Quelle vigoureuse sève il y a dans ces Germains !

Au contraire, avec les Anglais, on pourrait voyager pendant des milles et des milles sans entendre une parole. Ils sont polis et prévenants si c’est nécessaire. Si l’on veut acheter un journal pendant un arrêt du train et si le garçon qui vend les journaux ne peut vous rendre un shilling, qu’on n’ait pas le temps de changer, un de vos compagnons de voyage obligeamment lui jette un penny et vous donne le journal, on s’arrangera ensuite. Mais ils ne vous importunent pas en vous parlant, ne vous tourmentent pas par leur conversation. On a la liberté de demeurer en paix, de regarder au dehors, de lire, de se taire ou de dormir. My self is my castle. Défense d’entrer et de sortir dans mon Moi.

Donc, je suis à Saint Margarets. Je monte la rue principale de la petite ville qui a l’air d’être dessinée par Kate Greenaway. Une maison de briques rouges, basse, bien propre, succède à l’autre ; leurs fenêtres vertes ou blanches ne s’ouvrent ni en dehors ni à l’intérieur, mais elles se relèvent de bas en haut, descendent de haut en bas. En avant, de petits jardins avec des fleurs, des aconits, des digitales pourprées, des bleuets, des fuchsias, des giroflées, des lys rouges, des lys blancs : des Crimson ramblers et des roses blanches grimpant sur les maisons ; sur la plate bande devant les fenêtres, des pelargoniums, des marguerites, des pétunias et des lobelies...

Un pont au bout de la rue franchit une petite rivière ; le long de la rivière il y a le jardin d’une auberge ; j’y entre et demande du thé. Est-ce parce que je viens directement du Strand et de Fleet-street et du métropolitain, mais il me semble que je n’ai jamais vu quelque chose de plus gracieux que ce jardin et cette eau courante. En vérité le jardin n’est qu’une bande, un chemin entre les lits de fleurs avec un large rempart de briques le long de la rivière. Je m’assois sur ce rempart et regarde l’eau claire qui est remplie de plantes aquatiques avec de longues feuilles ou des feuilles en forme d’étoiles ou sans forme qui semblent les effilures d’un tapis déchiré. Le courant courbe toute cette végétation qui est agitée, entraînée et pourtant demeure au même endroit, toujours en mouvement et toujours indéracinable. Un peu plus loin s’étend un jardin devant une tonnelle, couverte de vigne vierge ; du mélilot jaune pousse dans de petites caisses posées sur le mur. Et plus loin, de l’autre côté, il y a encore plus de jardins, une luxuriante rive verte qui se reflète dans la rivière, des roses rouges et blanches en gros buissons, des herbes potagères qui se dressent hautes et drues, des pois avec de grandes fleurs blanches et, penché sur l’eau, un châtaignier aux larges feuilles sous lequel est amarré un petit bateau peint en jaune extérieurement, en bleu de ciel à l’intérieur.

Un homme travaille tranquillement dans ces jardins ; il disparaît presque entre les énormes choux blancs et les puissantes rhubarbes. Des plates-bandes sont garnies de phlox rouges et de vesces bleues. Des sureaux fleurissent encore contre une clôture qui termine le jardin et au-delà s’élève une rangée de saules gris d’argent.

Ce ruisseau semble être de ceux près desquels les vieux pêcheurs anglais se plaisent à s’asseoir pendant des heures en tenant leur ligne. Pourtant je ne vois pas de poisson dans cette eau vert foncé, transparente comme du cristal. Par contre s’avance une flottille de canards, tous d’un blanc éclatant. Ils obliquent à droite, à gauche, caquettent, plongent leur cou dans l’eau, se tiennent la tête en bas avec leurs pattes jaunes et palmée, s’agitant à la surface de l’eau.

Je suis de l’œil la rivière qui se perd dans les champs verdoyants, s’éloigne, large et brillante, entre de riches prairies contre un horizon peu éloigné d’arbres verts où luit parfois la tache rouge d’une maison. Toute la journée le temps a été doux et gris, le ciel couvert de nuages. Maintenant le soleil paraît, des ombres passent sur l’herbe et les feuilles, un vent léger murmure doucement entre les arbres des jardins. Et je suis saisi d’un sentiment que je n’ai pas éprouvé depuis longtemps de santé, de délivrance, de jeunesse, de joie...

« Tea is ready », dit la servante. J’entre dans un pavillon bas où des glaces bleuâtres sont recouvertes de mousseline. Je bois du thé et mange du pain et du beurre, du plumcace, de la confiture et de la salade. Qu’est-ce que les Anglais ne mangeraient pas avec le thé ? Que dirait-on de fraises ou de céleris ?

Le temps d’arrêt est terminé et je suis enfin assis dans le train qui va bien à Buntingford. De nouveau le paysage de parc verdoyant. De grands tertres verts, de beaux arbres solitaires, de profonds pâturages, des vallées vertes. Dans les jardins des gares, des lys blancs et des crimson ramblers suspendus au-dessus des barrières.

À Buntingford, il y a plusieurs voitures qui attendent. Je reste là hésitant ; alors un des cochers, un jeune homme aux yeux aimables et polis qui, du haut d’un cabriolet jaune, lève son fouet en manière de salut, me dit : You are going to Father Benson, Sir ?

 

 

 

II

 

 

Hare Street House, où demeure Benson, est situé à un quart d’heure en voiture de la station. Nous traversons un pays verdoyant où il y a des groupes d’arbres verts sur tous les monticules ; nous passons devant des maisons noyées dans les fleurs. Lovely ! me répond le cocher à qui j’exprime mon admiration ; puis nous suivons un chemin tout droit entre des baies vives. C’est Hare Street ; bientôt nous tournons et pénétrons dans une vaste cour qui donne accès à la maison et au jardin. « Le père Benson vous attend dans le jardin », me dit mon conducteur. Je soulève le loquet usé de la porte du jardin et entre au moment même où Benson, sortant du pavillon, se précipite au devant de moi. Il est grand et mince, son visage est à la fois énergique et amical, de longues mèches de cheveux brun rouge lui tombent sur le visage, ses yeux sont d’une couleur gris vert, profonde et singulière. Il porte la soutane romaine avec des boutons violets ; à son dernier voyage à Rome où il a prêché le carême à San Silvestro, à côté de la Poste Centrale, bien connue des touristes, il a été nommé Monsignore. Des titres beaucoup plus importants accompagneront un jour le nom de Benson ; on le regarde généralement comme destiné à occuper un siège épiscopal, peut-être celui du primat, le siège de Manning... Le fils de l’archevêque de Canterbury, cardinal romain et archevêque de Westminster ! Qui vivra verra.

Mais il faut encore du temps, Benson vient seulement d’accomplir sa quarantième année... Hélas ! à cause de mon retard bien involontaire, nous avons peu de temps pour causer, car je veux être de retour à Londres ce soir. Il me conduit rapidement dans son cabinet de travail : il est prompt dans tous ses mouvements.

Il n’y a pas, comme je le croyais, de paroisse catholique à Buntingford. Benson vit complètement isolé, sans autre commerce que celui des deux amis qui habitent la même maison que lui, un médecin et un artiste, tous deux catholiques, mais c’est tout le troupeau de Benson. Il vit pour son œuvre littéraire et pour ses prédications ; tous les samedis soir il part pour Londres et prêche à la grand’messe, puis à vêpres...

Nous sommes assis dans deux profonds fauteuils d’osier devant la cheminée, dans le cabinet de Robert Hugh Benson, une grande chambre avec beaucoup de fenêtres, mais presque complètement obscurcies par le feuillage du dehors, et une porte ouverte sur le jardin verdoyant. Des rayons des deux côtés de la cheminée et, au centre de la pièce, une immense table de travail couverte de livres, de revues et de lettres, des monceaux de lettres. Je jette un regard d’intelligence à ces épîtres qui révèlent une immense correspondance et Benson se répand en plaintes sur le temps qu’il y consacre. « Ce sont surtout les dames qui sont impitoyables », affirme-t-il. « Elles m’écrivent pour me demander les choses les plus simples qu’elles pourraient trouver dans n’importe quel manuel. Et si on ne leur répond pas, on reçoit une nouvelle lettre : « Comme je suppose que ce que je vous ai écrit ne vous est pas parvenu, je me permets de répéter ma question... » Ma correspondance et ma prédication prendront bientôt tout mon temps, je n’écrirai plus de livres. »

J’objecte que deux nouveaux ouvrages, avec « R. H. Benson » sur la feuille de titre, viennent de paraître. « Ce sont des conférences que j’ai fait imprimer, réplique-t-il. En réalité j’aurais voulu écrire une œuvre approfondie sur ces thèmes, mais où trouver le temps pour les études nécessaires et la rédaction ? »

Nous en venons à la matière d’un de ces nouveaux livres. Il est intitulé : Christ in the Church ; l’idée qu’il développe est que lorsque saint Paul se représentait l’Église comme le corps du Christ, il n’employait pas là un symbole poétique, mais exprimait une réalité.

« Ce que j’ai écrit jusqu’ici sur ce sujet n’a été pour moi qu’une préparation à le traiter à fond. Les Pères de l’Église respirent et vivent dans la pensée que l’Église est la continuelle présence du Christ. Mon idée, qui est celle des apôtres et des premiers chrétiens, est que Jésus-Christ n’est pas mort, n’a pas quitté la terre. Il a un corps grâce auquel il poursuit sa vie ici-bas et la poursuivra jusqu’à la fin des temps. L’Église est un corps, non un système, sa voix est la voix du Christ, sa puissance la puissance du Christ. C’est pourquoi elle pardonne aux pécheurs, guérit les malades et accomplit toutes les actions du Christ.

« C’est aussi pourquoi l’histoire de l’Église est identique ou, tout au moins, parallèle à l’histoire du Christ. Elle a eu son adoration des bergers et des rois mages, son massacre des Innocents, ses calmes et heureux jours à Nazareth. Elle a eu sa période de prédication quand elle s’est répandue à travers l’Europe et a annoncé la bonne nouvelle jusqu’à l’Ultima Thule. Elle a eu son entrée à Jérusalem, et, immédiatement après, le coup de poing dans la figure, les persécutions, la dérision sur elle, le couronnement d’épines. Maintenant nous atteignons à la dernière période de la Passion, peut-être que la mort et l’enterrement de l’Église sont prochaines, et il y a encore du temps jusqu’au matin de la Résurrection, jusqu’au royaume millénaire de quarante jours et à la grande fête de la Pentecôte où le bruit du vent et les langues de feu descendront de nouveau des profondeurs de l’Éternité... »

Nous nous entretenons longtemps de cette idée et nous remarquons comme le monde qui nous entoure, et que Benson lui-même a si justement apprécié, est loin de pareilles pensées. Nous nous rencontrons aussi sur un autre point, dans notre profonde sympathie pour l’Armée du salut. « Elle a la dévotion au sang de Jésus », dit Benson, « et elle réclame le salut parfait », c’est-à-dire la sanctification. » Il est assez étrange qu’il n’ait jamais entendu prêcher le Général Booth ; j’essaie de rendre pour lui l’effet d’un des discours du vieux lutteur que j’ai entendu, il y a des années, dans le Jardin du Roi à Copenhague...

« Venez voir ma chapelle », me dit Benson et il se lève. Nous traversons la cour et entrons dans une vaste pièce, modeste, à demi obscure, où l’on voit des poutres sous le toit ; « une vieille grange », murmure à mon oreille l’auteur du Maître du monde tandis que nous en franchissons le seuil.

Justement cette petite église, avec sa simplicité recherchée, rappelle la chapelle du pape Silvestre qui est décrite dans le Maître du monde. Le sol est de briques rouges ; il y a çà et là des chaises de paille italiennes, le chœur est séparé du reste de la pièce par des portes basses d’une charpente grossière. « Sur ce petit autel de bois, il y a un coffre de fer, et dans le coffre de fer un calice d’argent, et dans ce calice d’argent... quelque chose 1. »

Nous demeurons un moment silencieux. Puis Benson me montre une statue de Madone que son ami l’artiste a taillée dans du bois, « la racine d’un vieux cerisier du jardin ». L’œuvre d’art est originale, rappelle le baroque, elle est colorée et il y a sur le visage de la Sainte Vierge une expression qui fait penser à Murillo.

Une ombre se meut dans le fond de la chapelle et passe auprès de nous tandis que nous sortons. C’est l’ami de Benson, l’artiste... Dehors nous sommes présentés l’un à l’autre.

Le domestique annonce que le dîner est servi. Nous ne sommes que trois ; le médecin, qui habite aussi dans la maison, est malade et garde le lit. Il y a des roses sur la table et Benson nous verse du vin de Bordeaux contenu dans un flacon carré en cristal gravé et peint.

Pendant le dîner, la conversation tourne autour de la littérature ; Benson a lu Huysmans naturellement, mais blâme certains de ses livres. « Dans Là-bas, par exemple, il y a des choses que l’on voudrait pouvoir oublier, mais c’est impossible. » Nous parlons d’Adolphe Retté, de Francis Jammes que Benson ne connaît pas, enfin de Lourdes où il a été trois fois et pour laquelle il témoigne d’un vif enthousiasme. De Lourdes nous passons aux Pyrénées, à Madrid et au grand Congrès eucharistique, à ces fêtes impressionnantes pendant lesquelles on vit vingt mille enfants communier à la fois. Il n’y avait pas d’église assez grande pour les contenir, la messe fut célébrée en plein air...

Mais le temps passe tandis que nous parlons, le moment de la séparation est bientôt venu, Un adieu cordial et me voilà assis dans la voiture qui m’a amené. Tandis que nous passons le long du mur du jardin, le cocher me désigne quelque chose de côté ; à travers une ouverture ovale, je regarde et je vois sur la pelouse Robert Hugh Benson et son ami qui me font des signes d’adieu 2.

 

1911.

 

 

 

Johannès JOERGENSEN, Paysages d’Occident,

Librairie Bloud et Gay, 1926.

 

 

 

1. Cette phrase est tirée du livre de Benson.

2. Robert Hugh Benson est mort en octobre 1914. (Note du traducteur.)

 

 

 

 

 

 

 

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