Un bambin

 

 

Maman ! Je suis parti, te laissant ici-bas

Dans la sombre douleur. Je veux guider tes pas,

Te donner longuement une tendre caresse,

T’entourer constamment, te conseiller sans cesse.

Entends ma douce voix, sens ma main protectrice

Qui puise en l’Infini sa force directrice.

Dans les peines du jour, je maintiens ta vigueur ;

Aux heures du repos, je réchauffe ton cœur.

Cesse ! Cesse ! maman, de verser tant de larmes :

Le séjour d’un beau ciel t’attend rempli de charmes,

Ton enfant te chérit : souffrant de ton malheur,

Sans cesse il s’évertue à calmer ta douleur.

Le soir, pour t’endormir, il ferme tes paupières.

Puis il te berce au son des plus douces prières.

La musique du Ciel chante un hymne pour toi,

Tes songes radieux te sont fournis par moi.

Figure-toi, maman, deux âmes amoureuses

Dans les bosquets divins, aux senteurs savoureuses,

Goûtant au merveilleux, en contemplation

Des beautés de l’azur : dans l’adoration !

Ah ! bien chère maman, si bonne et si gentille !

Quelle fête pour nous ! quand dans notre famille,

Qui plane dans les Cieux, tu viendras nous revoir.

Embrasse-moi, maman ! nous causerons ce soir.

 

 

 

A. MONIER.

 

Versification d’une communication spirite.

 

Parue dans la Revue du spiritualisme moderne en 1906.

 

 

 

 

 

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