L’espérance

 

 

Sans ce soleil de la pensée,

Sans ce rayon vivant des cieux,

L’âme humaine reste oppressée,

Elle est désolée en tous lieux.

 

Vainement voyez-vous l’impie

Rire, danser…. son ciel est noir :

Il va traînant sa lourde vie,

Pour mourir dans le désespoir.

 

La paix qu’affecte le faux-sage

N’est que mensonge et vanité ;

Il frémit devant le passage

Qui nous mène à l’éternité.

 

Ni les plaisirs, ni la richesse,

Ni le tumulte des festins,

Ne peuvent bannir la tristesse

De l’homme impie ou libertin.

 

Toujours le remords le travaille,

Toujours le trouble le poursuit ;

Lorsque le jour luit, il l’assaille,

Il le torture dans la nuit.

 

Il est seul plein de confiance,

Il vit et meurt ne craignant rien,

Le juste de qui l’espérance

Est la compagne et le soutien.

 

 

 

Antoine RIPAULT.

 

Paru dans La France littéraire, artistique, scientifique en 1860.

 

 

 

 

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